“Prendre un an de plus… c’est une chance!”. Cette philosophie est une évidence mais pas pour tout le monde. Certain(e)s sont heureux de prendre cette année de plus, d’autres vont être déprimé(e)s, le reste s’en “calisse bien raide” (s’en fiche en Quebecois). Traditionnellement, à cette période de l’année, je ne suis ni joyeux, ni déprimé lorsqu’arrive mon anniversaire (Oui le Jordane positif qui se laisse bouffer par le Jordane Négatif, ref à l’article précédent ici). Je suis en mode légume, comme un concombre (Sans métaphore) qui se retrouve seule avec lui-même dans son potager en train de faire son propre bilan.
Il m’arrivait jadis de faire de brèves minis crises de la trentaine de quelques jours:
– Qu’est ce qui a changé dans ma vie depuis un an?
– Qu’est ce que j’ai vraiment réalisé?
– Pourquoi je ne suis pas marié, divorcé, papa, proprio… comme mes potes?
Toutes ces questions causées par un conditionnement social un peu trop présent dans notre quotidien. Si autour de 30 ans on n’a pas d’appart(s), de job(s), de conjoint(s) (Un seul c’est déjà pas mal! En France la polygamie est toujours interdite!), d’enfants, d’Iphone, on est “une merde”. C’est du moins ce qu’a ressenti une amie lorsqu’elle discutait avec une Française dans le vol retour pour la France, après 2 années passées en Australie.
Cette française l’a réduit à un simple statut social, et à ce qu’elle possède dans sa vie. Chacun la sienne! “L’essentiel pour le bonheur de la vie, c’est ce que l’on a en soi-même?” Non? Merci Arthur!
Un autre exemple de conditionnement social: lorsque l’on est ado, on souhaite faire plus que son âge, car ça fait bien aux yeux des autres… fumer des clopes, parler comme une “caillera”, etc… Entre 20 et 24 ans tout se passe plutôt bien, jusqu’à se faire gifler par la vie, le jour où l’on se rend compte que 25 ans correspond à un quart de siècle et que le facteur temps nous fait vieillir. Il se passe alors dans la tête de certain(e)s comme un déclic. Ces mêmes personnes choisissent de prendre un autre virage à leur vie et d’en profiter. Puis passé 25 ans beaucoup se disent que c’est la “loose” : on se rend compte que le temps passe vite, et qu’on arrive vers la trentaine, comme si cet âge s’apparentait à la fin de la jeunesse. (Cela dit ça doit être plus difficile pour certaines femmes qui ne doivent être harcelée en permanence par leur horloge biologique). A courir après le temps on en oublie de vivre et on passe parfois à côté de beaucoup de belles choses, surtout en voulant tout avoir tout de suite. S’en suivent parfois de mauvais choix, qu’on aurait mieux fait de réfléchir avant de les prendre, mais les échecs sont aussi là pour nous apprendre à mieux vivre.
J’ai été un peu trop conditionné par les croyances populaires, ce qui m’a rendu trop exigeant avec moi-même. J’ai pris d’autres chemins de vie qui m’ont tourné vers une autre direction. J’ai refusé de me laisser vivre car trop avide de réussite et d’épanouissement. A entendre le monde, il faut être un seigneur et un saigneur au boulot, faire ses preuves sociales pour montrer qu’on est populaire en collectionnant les amis facebook, vivre un amour épanouissant, etc…
Bref tout ça pour dire que cette année, je ne me laisserai pas aller à la tradition annuelle de la crise de l’âge. Tant que mon corps et mon mental me permettent de vivre comme je l’ai toujours fait… avec maturité et sagesse (Bien entendu!…C’est ma devise), je n’ai pas de raison de jetter l’ancre. Et, à ces quelques questions que je me posais jadis, la réponse est que, je ne suis après tout que l’artisan de ma propre vie. Même si j’admets parfois que c’est par le coeur qu’on ne s’ennuie pas, je persisterai à m’amuser par l’esprit! La vie est une fête!… comme le dit si bien Remy Gaillard!
T’AS AIMÉ ? ALORS PARTAGE CET ARTICLE SANS MODÉRATION AVEC TES AMI(E)S