- Pourquoi l’école n’enseigne pas le développement personnel à ses élèves ?
- Pourquoi les profs n’utilisent pas plus que ça l’éducation positive ?
- Par flemme ? Par barrage de la direction ? Par réticence au changement ?
Vous vous souvenez dans votre parcours scolaire de ces profs qui vous tiraient vers le haut ?
Et en général, on se souvient de ces bons profs comme on se souvient d’un fonctionnaire qui fait du bon boulot, ça nous marque ! Et ça se compte sur les doigts d’une main.
Ce prof qu’on aimait et qui était intéressant, car il aimait ses élèves, sortait du cadre scolaire classique. Parfois il arrivait qu’il utilisait la pédagogie positive.
Il ne faisait pas que nous apprendre des choses en terme de culture, il nous faisait apprendre des choses sur nous-mêmes aussi !
Combien sont-ils aujourd’hui à faire cela ? Pas évident de parler de développement personnel ou d’appliquer ces méthodes de pédagogie positive quand on est avec des mômes.
Aujourd’hui l’école a évolué… dans son système de notation. Alléluia !
Ce qui est une bonne chose, ça conditionnera moins les gosses à jouer dans le poulailler de la compétition.
Mais il reste toujours ce souci : les profs.
À quand la pédagogie positive à l’école ?
Ces profs qui continuent à entretenir ces mêmes relations profs/élèves qu’on a vécu plus jeune.
Des souvenirs de profs frustrés de leur vie qui s’en prenaient à leurs élèves, j’en ai un paquet.
Et dans ce paquet de frustrés, beaucoup ont contribué à mon dégoût de l’école.
“L’école n’est pas le seul responsable de notre éducation” ça, c’est clair ! Je dirais surtout de la plupart de nos névroses.
C’est la vieille rengaine selon laquelle il ne serait pas légitime de critiquer quand on n’est pas capable de faire mieux…
Je ne suis pas là en train de dire que l’école est responsable de tous les maux, mais chacun de nous a été gosse et chacun de nous a vécu des critiques, remarques, mots marquants.
Au lieu de casser de l’élève, j’aurai aimé que l’école m’apprenne ces choses.
Voilà ce que j’aurai aimé que l’école m’apprenne
1. Suivre ses rêves

Pédagogie positive : 11 choses que j’aurais aimé que l’école m’apprenne
Si il existe beaucoup de blogs, de coachs, de formations pour vous expliquer comment vivre vos rêves, c’est parce que cela n’a jamais été enseigné à l’école.
Au lieu de ça, on nous cassait nos rêves à l’âge où l’on se créer nos propres rêves.
Croyez-vous que ces phrases comme “dans la vie vous ne ferez rien de bon” ont un caractère pédagogique ?
La plupart d’entre nous ont oublié que réaliser un rêve était possible.
Personne à l’école ne nous a dit que les rêves et l’âge adulte ne sont pas incompatibles et qu’ils peuvent coexister ensemble. Et personne ne dit que les rêves se réalisent quand vous faites de votre mieux pour les réaliser.
Combien d’entre nous se sont déjà vu entendre, après avoir partagé ses rêves à certains profs, des phrases du type “ha ba vu tes notes en maths/français tu risques pas d’y arriver”.
Quel effet ça a dans la tête d’un enfant ?
Quel est l’intérêt pédagogique ?
Combien de fois avez-vous renoncé à faire ce qui vous aurait plu parce que quelqu’un vous a dit – ou parce que vous vous êtes dit à vous-même – “que vous n’étiez pas doué pour cela” ? Combien de fois aussi, avez-vous réussi quelque chose dont on avait essayé de vous dissuader parce que votre confiance en vous a été la plus forte ?
Ces profs… eux-mêmes ne sont pas convaincus de la théorie de l’évolution d’un humain au fil des années ?
Pourquoi un humain censé transmettre un savoir, se permet d’intégrer son avis critique sur un autre plus jeune, au prétexte qu’il a plus d’expérience, ou plutôt que sa tête ne lui revient pas, qu’il n’apprend pas assez vite, ou que son attention n’est pas comme elle le souhaiterait.
Ce sont eux qui n’ont rien compris à la vie.
2. l’intelligence émotionnelle
“Si vous faites de longues études, vous réussirez dans la vie.” Comme elle est loin l’époque de cette vieille croyance.
Aujourd’hui celui qui réussit est celui qui a confiance en lui, en ce qu’il peut et ce qu’il veut. En plus des connaissances académiques. Si l’on m’avait appris que développer mon intelligence émotionnelle, ouvrirait le champ des possibles je l’aurais fait depuis longtemps !
Et ça malheureusement ça n’est pas enseigné dans les écoles.
3. Une route fréquentée n’est pas forcément la bonne
Ce que les enseignants et les professeurs nous apprennent à propos de l’avenir?
Des conneries !
Ils conçoivent le chemin à suivre comme celui que tout le monde doit prendre. C’est à dire avoir son bac, puis aller à l’université, puis obtenir un diplôme.
La prochaine étape est de travailler quelque part, gravir les échelons de carrière, se marier, acheter une maison …. Ils mettent en avant les histoires classiques de gens ordinaires suivant le même chemin.
Et si aujourd’hui, vous avez une vie qui ne vous convient pas, c’est peut-être parce que vous les avez écoutés !
Malheureusement ce qu’ils n’ont jamais dit, c’est que vous avez toujours le choix, que le scénario mentionné n’est pas figé, et que c’est juste leur scénario.
C’est peut-être aussi pour cette raison que beaucoup de gens souhaitent changer de vie après avoir travaillé tant d’années dans un job insatisfaisant, après s’être mariés et avoir acheté une maison.
4. C’est normal d’être différent
L’école m’a bien fait comprendre que j’étais différent !
J’ai grandi dans un environnement de blanc, où j’étais le seul à jouir d’un statut tropical.

Pédagogie positive : 11 choses que j’aurais aimé que l’école m’apprenne
Parfois j’en étais à subir les moqueries de mes camarades, en échange ils revenaient chez eux avec des cheveux en moins.
Mais l’école tolérait les comportements de mes camarades, et allait parfois dans leur sens. J’étais censé avoir le comportement qu’ils souhaitaient que j’ai, en revanche quand il s’agissait de mettre en application le deuxième et troisième fondement de notre république, il n’y avait plus personne.
Et encore aujourd’hui ce problème persiste, ceux qui ne sont pas comme les autres sont mal compris et même parfois isolé.
Le harcèlement à l’école n’a jamais été autant d’actualité !
5. Vous n’avez pas besoin de travailler pour quelqu’un d’autre
Je n’ai jamais entendu, un prof avant le lycée expliquer, qu’il était possible de créer son entreprise et de travailler pour soi.
La berceuse qui revient en “repeat” c’est, obtenez votre diplôme pour avoir un beau CV, les recruteurs s’arracheront pour vous avoir, et qu’on pourra négocier le salaire qu’on veut, et que tout le monde sera content, et youpi c’est génial !
Ça, c’est parce que personne ne nous a dit que nous n’avons pas besoin de travailler pour quelqu’un d’autre et que nous pouvons créer notre propre route.
Qu’il n’en existe pas qu’une dans une seule vie, et que la reconversion professionnelle existe !
6. L’échec n’existe pas, et c’est normal d’échouer
L’échec est le premier truc qu’on devrait apprendre aux étudiants.

Pédagogie positive : 11 choses que j’aurais aimé que l’école m’apprenne
Le langage conditionne notre perception. Malheureusement, on trouve encore des professeurs qui commencent leur cours en soulignant que cela va être “difficile, compliqué, délicat.., que cela va demander un grand effort et que ceux qui ont essayé n’ont pas tous réussi…”.
L’année scolaire, quelle qu’elle soit, devrait commencer par un bon cours de philosophie autour de l’échec, afin que l’on arrête une bonne fois pour toutes de le diaboliser.
En France, il y a de quoi faire en terme de pédagogie positive, déjà, l’échec est perçu comme quelque chose d’horrible.
L’échec scolaire vous marginalise, l’échec amoureux détruit, l’échec dans les affaires vous blackliste des banques… Et pourtant, sans rentrer dans les détails, voici pourquoi on doit enseigner l’échec comme vecteur d’amélioration de soi :
« J’ai raté 9 000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j’ai raté. J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi j’ai réussi. »
Michael Jordan
Alors si vous échouez, rappelez-vous ceci:
– L’échec scolaire vous réoriente ou vous rend plus fort
– L’échec amoureux vous apprend à perdre un être cher (qui n’en sera de toute façon plus un deux semaines après)
– L’échec dans les affaires vous apprend à ne plus vous faire avoir par vos parties prenantes
Etc…
7. Travail d’équipe
On ne nous apprend pas à travailler ensemble. En revanche on comprend dès notre plus jeune âge à avoir l’esprit de compétition.
D’un autre côté, peut-être que nous ne devrions pas attendre trop de l’école et des universités. Après tout la vie et les expériences personnelles sont les meilleurs enseignants.
8. À me surpasser
Je comprends tous ces jeunes qui se déscolarisent, car ils ne se sentent pas bien dans certains établissements qui paraissent hostiles. Rien à dire d’autre ! On se comprend !
9. À aimer le sport

Pédagogie positive : 11 choses que j’aurais aimé que l’école m’apprenne
J’ai toujours rêvé des programmes scolaires des pays voisins, notamment ceux qui avaient sport l’après-midi. Ici, en France, le sport c’est… Mais d’ailleurs pourquoi faire du sport ? On est dans le pays de Descartes et Molières, “utiliser son corps, mais quelle horreur ! C’est une pratique pour les non-intellectuels n’est-ce pas ?”
Il y a un réel problème dans ce pays avec le sport.
Déjà, il n’y a qu’à noter le nom du ministère en charge : le ministère de la JEUNESSE et des Sports.
Qu’est-ce que ça évoque chez vous ?
Quand j’ai fait la remarque à un ami québécois venu en France, il m’a demandé, “il n’y a que les jeunes qui font du sport chez vous ?”
Et vous à partir de quel âge avez-vous considéré ne plus être jeune ?
Que vous avez passé l’âge de faire du sport ? Comme disent les hommes finis, “j’ai passé l’âge pour ces conneries !”.
10- À aimer l’école
Aimer apprendre, ça, c’est de la pédagogie positive.

Pédagogie positive : 11 choses que j’aurais aimé que l’école m’apprenne
Malheureusement la réalité est tout autre. J’ai eu une conversation avec mon mentor québécois, qui a retiré sa fille d’un établissement franco-québécois où les profs (Français) se foutaient de la gueule des élèves et les rabaissaient.
C’est marrant de retrouver les mêmes schémas débilitants de certaines personnes même dans un pays qui n’est pas le leur.
À l’école certains profs se moquent de vous, car vous ne savez pas certaines choses. Eh oui, on ne naît pas intelligent, ça me rappelle ce court entretien avec ce cliché de la fonctionnaire à la chambre de commerce des Yvelines.
Elle me prenait tellement de haut en me faisant bien remarquer que je ne savais pas certaines modalités juridiques… ce qui est normal sinon je n’aurais pas été là.
L’école ne m’a pas dit, qui j’étais, qui je suis. Niveau pédagogie positive et développement personnel, c’est nul !
11 – À savoir qu’il était possible de continuer de se former après ses études

Pédagogie positive : 11 choses que j’aurais aimé que l’école m’apprenne
Sur le point “Se former continuellement”, c’est bien dommage en effet.
Je lis régulièrement sur Facebook : “Aujourd’hui j’ai eu le dernier cours de ma vie” alors qu’on a 25 ans … De nombreuses personnes associent l’apprentissage au travail et donc à une tâche pénible.
Si j’ai des enfants, il est clair que je ne les scolariserai pas dans un cycle classique !
Pas étonnant qu’il y ait des types comme Xavier Niel qui décident de créer une école adaptée à la réalité.
Si vous croyez que votre professeur est dur avec vous, attendez d’avoir un patron.
Quel élève ne s’est jamais plaint d’un professeur ? Pourtant en entreprise, c’est pire ! À l’école, vous travaillez pour vous ! En entreprise, vous travaillez pour l’entreprise, ce qui oblige à d’autres contraintes.
Un article long certes, mais je rêve qu’un jour on utilise des techniques de pédagogie positive, qu’on enseigne le développement personnel, mais pas forcément aux élèves, surtout aux profs !