Partir à l’étranger ou rester en France ?
Partir à l'étranger ou rester en France ?

Partir à l’étranger ou rester en France ?

Partir à l’étranger ou rester en France ? C’est la question que tout le monde s’est déjà posée au moins une fois dans sa vie. Ces derniers temps, on entend beaucoup les mots “partir à l’étranger” à travers les exemples de Français qui se sont barrés pour réussir ailleurs. C’est vrai qu’ici niveau morosité, pessimisme et immobilisme, on pèse lourd sur la balance. Et comme si ça ne suffisait pas, notre pays enfonce bien le clou, là où ça pique fort à “coût” de taxes, d’impôts, etc.

Mais parmi tous ces Français partis à l’étranger, quelle est la proportion de ceux qui réussissent vraiment ? Et de ceux qui reviennent en boitant, la queue entre les jambes, en demandant “Pardon !” ?

Je suis persuadé qu’en fonction de ses aspirations, de sa volonté, de son projet et de la culture du pays, partir à l’étranger est parfois une obligation. Je m’explique prenons l’exemple de Daft Punk. Ils sont à la base de Versailles. Versailles si vous n’y avez jamais vécu, c’est “retour vers le futur”. Le kit de la versaillaise : messe, famille nombreuse, scoutisme, aristocratie old school, bobo, prout prout, etc… j’avoue j’exagère, mais nombreux sont ceux qui s’attachent à entretenir ce cliché.

Bref ! Imaginez, Versailles,1993 ? Faire de la musique rock ou électronique ? “Mais lol quoi !” Versailles, tout comme en France d’ailleurs, à cette époque c’était le spectre de la culture Michel Drucker et hit machine qui régnaient en maître (Reign in blood !). Pour une musique comme la leur, il n’y avait pas de place à la radio, excepté tard le vendredi soir à 2h00 sur Foon Radio.

Les deux versaillais ont fait le choix de commencer à Londres : berceau de la musique. Ils devaient se douter qu’en restant en France, ils n’auraient pas connu le même succès. Si au départ les journalistes anglais les ont traités de “Daft Punk” (Punk idiot) avec leur premier groupe “Darlin”, nous, on les aurait traités de Raveur Junkie au moment de Daft Punk… Mais aujourd’hui, en France, on crie  “Cocorico !” quand des français réussissent d’abord à l’étranger. Mais est-ce que la France a réellement un incroyable talent ? Celui de croire en ses citoyens talentueux. Est-ce que celui qui sort des sentiers battus doit forcément partir à l’étranger pour se faire entendre et propulser, afin de voir ses rêves se concrétiser ?

Partir à l’étranger pour plus d’opportunités ?

C’est la question qui trotte dans la tête de tous les étudiants. Selon une étude de l’IFOP, 58% des jeunes diplômés estiment que leurs chances de trouver un emploi dans les 6 prochains mois sont faiblardes, et ce chiffre augmente chaque année. Un étudiant sur quatre sortant de longues études souhaite prendre ses valises, mettre les voiles et partir à l’étranger.

Partir à l'étranger ou rester en France ?
Partir à l’étranger ou rester en France ?

Ça peut se comprendre, on nous a rabâché étant jeunes de faire de longues études, mais au final pour quoi ? Si on n’est pas ingénieur,  pas “fils de”, ni né avec une cuillère en or dans la bouche, qu’on ne sort pas d’une grande école de commerce ou qu’on a pas de contacts pro, qu’est-ce qu’on fait la majorité du temps avant de trouver un boulot ? On galère comme un yorkshire qui chercherait un os dans un bar à chats, en envoyant des centaines de CV, et en quémandant de se faire adopter. Et une fois cette étape de passée, bien heureux sont ceux qui arrivent à avoir un job cohérent avec leurs études (du premier coup), bien payé, dans un cadre agréable, épanouissant, avec des collègues collaboratifs sympas, et un responsable soucieux du bien-être de ses salariés.

Mais faut pas s’enflammer, partir à l’étranger ne veut pas dire, “ne pas vivre ce scénario”. Ailleurs ne signifie pas forcément meilleure.

“Aller vers” ? Ou “éviter de” ?

Cela dit partir de quelque part en étant dans l’évitement n’a jamais été une solution. Que ça soit ici ou ailleurs, partir à l’étranger ou rester en France sans avoir un objectif bien spécifique, et sans idée bien précise de ce que l’on veut n’a jamais empêché les problèmes de ne pas vous suivre. On se donne la chance, que tout recommence, et parfois on a l’illusion d’être libre.

Alors, pourquoi partir ?

– Quelles sont les raisons qui motiveraient l’envie de partir à l’étranger ?

– Réaliser un rêve et s’épanouir ?

– Fuir le quotidien et ses problèmes ?

– Ras le bol de la France et de sa mentalité ?

– Incompatibilité avec l’idéal de vie que vous souhaitez ?

Certes, c’est devenu hardcore de :

– Trouver un premier job (même un second et même un troisième, etc.) : car s’il y a trop de diplômes sur le CV, il n’y a pas assez d’expériences (et inversement) et l’expérience faut bien que quelqu’un nous permette de l’acquérir ? C’est le syndrome du videur de boîte, “il faut déjà y être allé pour pouvoir rentrer !” Encore aujourd’hui, beaucoup trop de recruteurs continuent de se rattacher à ces critères dégueulasses de la provenance plutôt que de la compétence. “Dis-moi où t’as étudié, je te dirais, ce que tu sais faire.” 

Partir à l'étranger ou rester en France ?
Partir à l’étranger ou rester en France ?

– Mettre en place ses projets personnels ou professionnels : En France on aime pas trop les entrepreneurs, on n’aime pas non plus les gens qui se font de l’argent, et on n’aime encore moins ceux qui vont en Belgique faire médecine parce qu’ils ont raté leur concours d’entrée en France. Tout le monde connaît au moins une personne de son entourage s’étant cassé hors de France pour monter un projet immobilierprofessionneld’étudessalariale pour travailler dans le domaine souhaité ?

– C’est aussi devenu difficile de (sur)vivre !

Allé encore un pour la route ! Et en plus de tout ça il y a malheureusement cette culture du “pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer”, trop de contraintes fiscales, administratives, économiques, sociales (faciès ?) À croire que la France ne nous aime pas ! (ça n’est que mon impression !) Certes il y a les raisons économiques. Mais c’est soit l’économie, soit le social au final ? Comme dans une entreprise gérée par un fonds de pension américain. Soit on décide de faire du chiffre, soit on prend soin de ses salariés. L’entre-deux serait utopiste ?

Partir à l’étranger ou revenir en France ?

Quand je me questionnais sur la proportion de personnes qui revenait en France, j’ai oublié d’intégrer les personnes qui reviennent car la France leur manque. En fin de compte leur pays c’est le nôtre et pas un autre. Ils sont attachés à son histoire, à sa culture traditionnelle, à ses quatre saisons (mer/été, montagne/hiver, sud/printemps éternel, Paris/automne éternel), au terroir, à un cours d’oenologie à Bordeaux par exemple. Je me rappelle que j’étais tout de même bien tristounet de ne pas manger mon saucisson et mon reblochon durant ma période au Canada. Mais bon je n’allais pas en faire un fromage non plus.

Partir à l'étranger ou rester en France ?
Partir à l’étranger ou rester en France ?

Alors oui, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs, mais elle le sera pour celui ou celle qui sait ce qu’il recherche. Bien peser le pour et le contre avant de partir à l’étranger. Cependant, il faut avouer qu’on est tout de même bien en France, même si on ne vit pas la même situation familiale, financière, sentimentale, amicale, de santé, nous sommes malgré tout dans un beau pays. Et pourtant je ne suis pas chauvin !

Alors que l’on soit chômeur, garagiste, éboueur, sage femme, employé, cadre (fonctionnaire ?), ou qu’on travail à France miniature, nous avons tout de même la chance de vivre dans un pays qui nous est envié dans le monde entier. Mais ça, il faut partir à l’étranger pour se rendre compte de la chance qu’on a. Car on se rend toujours compte de l’importance de quelque chose que lorsqu’on la perd. Alors faites-vous votre propre expérience et vous aurez votre réponse. J’arrête mon monologue, j’attends votre avis sur la question

Partir à l’étranger ou rester en France ? À vous !