“L’homme est né libre, et partout il est dans les fers“… “A tes souhaits !” cette phrase pleine de sens pour moi, a été dite il y a plus de 200 ans par Jean-Jacques Rousseau. Elle prend encore plus son sens quand on considère que nous obéissons comme des petits enfants à des lois que nous ne nous sommes pas données nous-mêmes. On est soumis à des contraintes mais on a aujourd’hui le luxe de définir les bornes de ces contraintes, et nous l’avons bien compris, nous, génération Y.
Si ! Vous savez ce qu’est la génération Y, on nous appelle comme ça.
Génération Y :
Ce sont ceux qui représentent pour les baby-boomers et la génération X (ceux nés avant les 80’s) leur soit-disant pire cauchemar. Les paresseux, les motivés que par le salaire et l’amusement. Ceux pour qui, selon eux, c’est acquis voire légitime de remettre en cause l’autorité. Les pas loyaux envers l’employeur, les versatiles…
Cette génération tellement mise en valeur par certains de ses aînés (ironie), vous voyez toujours pas ? C’est tous ceux nés dans les années 1980 et avant 95. Ce terme réducteur et généralisateur qui nous catégorise dans des préjugés, n’est pourtant pas si objectif que ça.
On est rien (en partie) de ce qu’ils prétendent qu’on est. Faudrait peut-être juste s’adapter et accepter le changement des mentalités. On est peut être audacieux et ambitieux (“parfois vicieux”) différemment. D‘autres possibilités, et chemins de vie plus intenses, palpitants et motivants s’offrent à nous. A l’heure d’Internet, on a plus de possibilités, facilités, et liberté de choix qu’il y a 30 ans. Beaucoup de salariés en milieu de vie s’en rendent compte et plaquent tout, en donnant un autre tournant à leur vie pro ou perso.
– Nous dans notre vie perso :
On fait des pique-niques géants avec des inconnus rencontrés sur Facebook, on joue à la console, on est champion de Air guitare, notre humour, c’est “La Cité de la peur”, on est “do it yourself“, on habille nos gosses en peluche, les mamans sont des blogueuses, on shoppe sur internet nos courses, nos amis, nos partenaires, “and so what ?”
On est la génération qui a grandi dans les 80/90’s. La société a (possiblement) évolué en même temps que nous et non l’inverse. Comme si elle nous offrait ce dont nous avions besoin à chacun de nos âges et au bon moment. La TV et les jeux vidéo ont évolué en même temps que nous grandissions. Les téléphones portables sont apparus à l’âge où nous en avions besoin (post-ado), nous avons eu Internet juste après avoir appris l’essentiel des choses de la VRAIE vie. Et on a su s’adapter à chaque fois, aux nouvelles habitudes et modes de fonctionnement plus facilement que nos aînés.
Et à la différence de la nouvelle génération, nous attribuons peut-être plus de valeur aux choses, car nous avons connu des trucs comme les K7 audio, qu’on rembobinait avec un crayon en cours pour économiser les piles du Walkman. Les 33.10 qu’on ramassait intact du 3ème étage, les rendez-vous dans un lieu avec les potes sans portable, ni évènement Facebook. On prenait le temps de se téléphoner en allant a une cabine plutôt que de s’envoyer des sms. Les slows en boite, le minitel, la R5, Tétris sur Gameboy, le Club Dorothée, Kurt Cobain vivant, les “bonbecs” à 5 centimes de Francs, et nos parents nous expliquaient une définition d’un mot par un “Va chercher dans le dictionnaire“. Internet a été NOTRE (r)évolution.
– Au travail :
On a soit disant plus du tout de devoirs, mais des droits et on piétinerait la hiérarchie en guise de réponse. On veut par-dessus tout trouver un sens à ce qu’on fait. On est certes impatient, et au moindre coup de pute patronale, on zappe l’employeur, et alors ? “Donnant – donnant”, non ?
On souhaite d’abord s’épanouir au travail dans un environnement attrayant et motivant, quoi de plus légitime ? Quitte à y passer un certain moment de notre vie, autant que ça soit plaisant. Aller au boulot sans satisfaction au travail, sans camarades, ni avantages et rémunération motivante, à quoi bon ?
A côté de ça, on préfère rester dans une boite même si le salaire n’est pas terrible. Pourquoi ? Parce qu’on s’y sent bien.
Alors certes on se rassemble entre nous pour travailler. Car on préfère, pour certains, déserter certaines grandes entreprises qu’on considère comme des usines déshumanisées pour travailler dans des boîtes plus jeunes.
Mais contrairement à ce que pensent nos aînés de nous, on n’est pas aussi paresseux. On aime simplement s’investir dans des projets qui nous tiennent à cœur, qui en valent la chandelle et/ou si on y voit un intérêt. Et puis surtout parce qu’on aspire à autre chose qu’un simple métier alimentaire. On aime voyager et on veut tous être riche. On connaît tous une personne de notre entourage en congés sabbatique à l’étranger, en train de faire le tour du monde, ou encore de s’adonner à sa passion.
Bref, on veut bien plus qu’une simple vie normale. On aspire à une vie intense. On est une génération qui grandi par une aspiration au développement et non par des besoins de base. On recherche le mieux-être, mais aussi le “plus-être”. Assoiffé de plénitude, on ne rêve plus vraiment d’une vie linéaire et adaptée qui semblerait ennuyeuse et stérile, mais d’une vie d’excellence.
Vivre d’une façon intégrale, vivre un maximum de possibilités. Fini donc l’époque où on faisait sa vie dans une seule et même boîte pour en ressortir un jour avant sa retraite. L’adaptation n’aura jamais été le meilleur compagnon d’une génération que la nôtre. En 2025 nous représenterons 75% de la population active. Aujourd’hui l’entreprise, demain le monde. Le premier jour du reste de notre vie est entre nos mains. Le monde est à nous, et la marche vers sa conquête est enclenchée, alors à l’abordage, moussaillons !
Et toi ? Qu’est-ce que t’en penses ?
Si tu fais parti de cette génération, partage le, c’est ton devoir jeune Padawan 🙂