Je ne sais pas si vous vivez la même tragédie touristique que moi quand vous partez en voyage, mais personnellement, chaque fois que je vais dans un autre pays, je suis toujours la joyeuse victime du mythe et du cliché du Français à l’étranger. Et à coup sûr, il y a toujours quelqu’un d’une autre nationalité (Anglosaxon pour ne pas les citer) pour exprimer son amour envers mes compatriotes, par de tendres adjectifs subtiles et raffinés tels que : “French Bastard”, ou encore “Fucking French”. De mignons petits surnoms à la traduction savoureuse dont on se passera.
Et si c’était que ça ma bonne dame ! Je m’en ficherais ! Mais il y a aussi les clichés sur les Français, et dans mon top 5 on retrouve des stéréotypes tels que :
….
- Le français est arrogant, jamais d’accord (globalement), toujours en grève : c’est faux bien sûr ! Il nous arrive aussi d’être en vacances.
- Un bon français porte un béret et une baguette sous le bras : moi je me balade toujours avec un saucisson dans la poche, on ne sait jamais.
- Les françaises sont les plus belles du monde : oui, si on oublie les filles d’Europe de l’est, et les bombas Latinas. On ne leur montrera pas Loana, promis !
- Les françaises ne se rasent pas sous les bras : pour info Emmanuel Chain n’est pas une femme.
- Le camembert est notre meilleur ami et on s’en sert comme dentifrice, on pue le fromage, et on se parfume au lieu de se laver : un cliché digne de la cours de Louis XIV. J’avoue que quand je prends le métro le matin et que ça sent déjà le sanglier alors qu’il est à peine 8h00, on est en droit de se poser des questions sur l’hygiène de certain(e)s.
Le mythe et le cliché du français à l’étranger
Le dernier à m’avoir balancé au visage ce dernier cliché, était un Australien (pour changer !) rencontré dans un bar au Japon. Il a tout d’abord fait la grimace lorsque je lui ai dit d’où je venais, puis m’a délicatement répliqué un : “I hate French people”.
Au bout d’une heure, quelques bières dans le nez (dans le sien bien sûr hein !) et mon honneur bafoué, il m’avoua : “C’est pas possible que tu sois Français car je t’aime bien et t’es drôle. D’habitude vous parlez Anglais aussi bien qu’un Indien et vous êtes la race la plus arrogante qui existe” autant dire qu’il ne mâchait pas ses mots le “Kangourou” (Au passage il n’y a qu’une seule race, et c’est celle qu’on se met, merci de votre attention).
Mais alors d’où viennent ces préjugés dégueulasses sur les Français ? Pourquoi tant de haine vis à vis de nous ? Et bien, quand on fait un tour hors de France, et qu’on rencontre des français, il y a une chance sur trois d’avoir la réponse à ces questions.

Le mythe et le cliché du français à l’étranger
Glose, une jeune parisienne a eu sa réponse à Ibiza. Elle en parle en donnant l’exemple du comportement d’un groupe de françaises insultant un autochtone, au prétexte que c’était marrant car il ne comprenait rien :
“Vas-y connard ! Va te faire foutre !” “Ahahaah c’est trop drôle, il ne comprend rien, il est teubé, il fait que hocher la tête !“
Vous comprenez mieux pourquoi il est important de ne pas arrêter l’école en CE2 ?
Il m’est aussi arrivé, jadis, de voir ce type de comportements dans mon entourage, à Porto au Portugal. J’étais avec ce style de nanas (les meilleurs ont aussi des casseroles). Elles avaient la critique facile, et se sont un jour permises de faire ouvertement une remarque sur le style de la fille d’en face d’elles, en sortant :
“Comment elle est habillée comme une pouf celle-là !“
La cible en question se retourne dans sa direction, et lui répond :
“Qui c’est que tu traites de pouf !?“.
C’est avec un sourire sadique de satisfaction que j’ai apprécié assisté à cette scène pitoyable. Elle leur a mise une bonne leçon de vie.
Certains français à l’étranger…
Et inutile de parler de certains français rencontrés qui font la gueule les pieds dans l’eau comme au boulot, et qui râlent partout où ils vont.

Le mythe et le cliché du français à l’étranger
Comme ce couple de français rencontrés à Rio en faisant des critiques comparatives entre la vie brésilienne, et la vie française. Ou bien encore une française installée à Montréal qui était raciste des québécois. Et quand je lui ai fait remarquer le fait qu’elle le soit, elle me répondait “non pas du tout !“. Nadine Romano pardon… Morano (d’ailleurs morano, romano, hmmm ca cache quelque chose) a aussi dit : “Je ne suis pas raciste, j’aime même le couscous”. Ça en reviendrai presque à dire : “Mais je ne suis pas raciste des noirs ! J’ai même un tamtam chez moi !” L’évolution naturelle se transposant magnifiquement à l‘évolution sociale, je ne peux que dire “au revoir” à ces personnes.
Dans quel univers… Dans quelle dimension… Et dans quelle réalité parallèle, un étranger va dans un pays pour le critiquer et ne pas s’y adapter. Non il n’y a pas de message à caractère haineux caché derrière cette phrase, je suis toujours dans le sujet du “fucking french“. Ce n’est pas non plus pour Paul et Mickey (polémiquer).
Un “grand” politicien répondant au nom de David Douillet, a un jour dit :
“un Français à l’étranger, c’est quelque part un ambassadeur de la France. Il représente son pays en permanence”.
Ça me fait du mal de le dire, mais il avait raison notre gentil géant gérontophile.
Les réputations ont surtout la vie dure si on les entretient ! J’espère que ces personnes montreront un jour autre chose que la fierté de leurs défauts, car non ça ne fait pas notre charme hors de France. Ou sinon, ils peuvent tout aussi bien faire du camping en France, ça sera même mieux pour tout le monde. Car je n’ai jamais été autant fier d’être français, que quand je suis à l’étranger. J’aimerais continuer de l’être et de profiter des clichés positifs comme par exemple le “french kiss” (Bah quoi?). Mais ce message ne trouvera aucun écho en vous, car si vous me lisez, vous n’êtes forcément pas des “fucking french”, me trompes-je ?