Voici une de mes réflexions personnelles du moment: l’Amour. Ça ne sera pas un article habituel où je fais le gogol dans mes écrits, mais aujourd’hui j’ai envie d’être un peu plus sérieux (Oui ça m’arrive!). Et puis j’ai aussi envie de citer du Socrate, (Oui je suis comme ça!) qui un jour a dit: “L’amour nous rend sages et philosophes, plutôt que fous et bêtes”, car l’amour est la clef de la conscience de soi.
Au vue des nombreux sujets, réactions, commentaires, blogs, livres, émissions, conversations et à l’approche de cette fête commerciale et “marketing made in cupidon”, je me questionne à mon tour sur le sujet de l’amour et du bonheur (Oui, il n’y a pas que les filles qui se posent des questions! “C’est quoi ces mecs?! Tout fout le camp!”). Parfois on pense être amoureux alors qu’on ne l’est pas, et d’autres fois on pensait ne rien éprouver, être indifférent, et c’est alors qu’on est pris d’une soudaine tristesse à l’idée que la personne n’est pas là “Un seul être vous manque et toute la terre est dépeuplée” a écrit Lamartine. Est-ce à dire que l’amour nous échappe et que nous sommes toujours dans l’illusion à son égard comme sur nous-mêmes?
J’ai, lors de ma pause du midi, eu une conversation avec une collègue sur ce sujet. Elle me demanda d’un air désespéré “Pourquoi est-ce que les mecs ne veulent pas s’engager?”, de mon côté je lui ai renvoyé la même question. Le résultat fut un package de deux nigauds qui se posent la même question! C’est sur le chemin du retour que j’aurais pu lui donner cette réponse et que j’ai tiré d’un très bon Ebook dont l’auteure, est une internaute que j’apprécie beaucoup au passage (Astrid si tu me lis…). Dans l’extrait un homme dit, je cite: “Comment s’engager avec une femme aujourd’hui? Vous demandez le divorce pour un oui ou pour un non, vous avez un sacré melon avec votre indépendance, du coup, vous nous traitez comme de vulgaires kleenex dans lesquels vous nous mouchez. Vous travaillez, tirez votre coup quand ça vous chante, vous achetez les dernières Louboutin et vous vous plaignez quand un homme ne vous tient pas la porte. Et surtout, vous lisez ces conneries féminines. La femme d’aujourd’hui nous fait peur” bien entendu cet écrit peut être valable pour les mecs, cela dit sommes-nous obligés de percevoir l’évolution de la société de cette manière ? Avec pour seule réponse “Il faut vivre avec son temps”, et encore plus avec l’ouverture virtuelle sur le monde sentimentale qui propose un choix, et une facilité d’accès à la rencontre à tel point que le niveau d’exigence a considérablement augmenté (Oui, c’est le Jordane sociologue qui vous parle).
J’ai fait une étude sur un site de rencontre dont le principe est de réduire le statut de le l’homme à celui de produits en rayon, et pour l’instant ce qui en ressort en terme de résultat est plutôt pathétique et médiocre. En admettant que le principe de ce site correspond à du second degré, n’est-il pas un peu réducteur de comparer les relations sentimentales à du merchandising physique? L’élégance n’est-elle pas superficielle? Alors donc comment rencontrer des gens sur un site qui se veut ne pas être sérieux dans le principe? Son concurrent, lui a la réputation de proposer des relations sentimentales sérieuses, tandis que le concept du premier reste ambigü et s’apparente plus à un tchat. Résultat, j’ai énuméré les principales raisons qui ont démotivé la venue des filles sur ce site: “Wooo ba je me faisais chier, ça m’occupe“, “Je me suis inscrite par curiosité” ou bien “Je ne recherche rien mais sait-on jamais”. Je pourrais même dresser une typologie de quelques consommatrices compulsives (C’est aussi valable pour les mecs, car j’ai un compte fille et j’ai eu des perles dans les réponses masculines) tel que:
– Les filles limitées à un vocabulaire de maximum 3 lettres: “Tu as des passions?” “oui” “Tu as des loisirs?” “oui” “Tu veux pas parler?” “lol”…
– Les filles qui ne répondent pas, alors que j’ai passé une heure à trouver une phrase d’accroche originale et drôle.
– Les filles qui se sont inscrites avec leurs copines pour faire un concours de côte de popularité et flatter leur égo.
– Les héroïnes de comte de fées qui n’autorisent de se faire courtiser que par du mâle membré au lingot.
Bref, trop de choix tue le choix ! A trop vouloir attendre de trouver mieux, on ne se rencontre pas, me donnant le sentiment qu’il redevient plus facile de rencontrer une personne dans la vraie vie que sur ce site. Fort heureusement, il y a d’autres concepts qui prônent un retour aux sources. En s’inspirant des méthodes de rencontres traditionnelles en fonction de l’affinité, et dont le résultat est surement plus efficace, car aimer, c’est aimer là encore une personne de chair et de sang et non un sexe et une image sociale. Car une des raisons pour laquelle deux personnes se mettent ensemble est le phénomène naturel et social qu’est l’affinité. On nous matraque médiatiquement le cerveau avec la prédominance du critère physique et sexuel qu’on en oublie le principal. Parfois je me demande si nos grand-parents n’étaient pas plus heureux que nous ou du moins se questionnaient-ils autant? Et nous, plus tard, comment serons-nous à leur âge? Irons-nous toujours sur les sites de rencontre 50+ (sites spécialisés pour les plus de 50 ans)?
Tous les matins, je vois sur le chemin du bagne (travail), un petit couple de retraités se baladant main dans la main. Elle, marche à petits pas avec difficulté derrière lui. (elle a du se remettre d’un traumatisme ou fait de la rééducation suite à une paralysie). Lui la tire par le bras pour aller de l’avant.
Malgré la maladie, le temps, l’évolution de la société, les tempêtes, ils sont toujours ensemble à se tenir par la main. Certes, je ne connais pas leur histoire, mais cela prouve qu’il y a dans la nature humaine quelque chose qui nous dépasse totalement, quelque chose qui lie deux êtres malgré le conditionnement médiatique et sociétal qui réduisent les relations sentimentales à de la vulgaire consommation plutôt qu’au bonheur. Encore faut-il être capable de bonheur! Car le bonheur est aussi quelque chose qui se porte et se supporte, mais ceci est un autre sujet, et puis faut que je m’arrête… mais tout ça pour dire qu’on peut passer à côté de l’amour, car il est plus facile de ne pas aimer par peur d’aimer (ou de souffrir). Ou bien, on peut accepter de se laisser porter par ses sentiments en les assumant et ainsi avoir la chance de dire à l’autre: “Merci d’exister!”.
T’AS AIMÉ ? ALORS PARTAGE CET ARTICLE SANS MODÉRATION A TES AMI(E)S