Choisir d’être optimiste, c’est se sentir mieux ! ~Dalaï Lama
Lundi 4 août New York, 5h30 du mat. Je suis assis sur le pont de Brooklyn désert, en attendant que la première lueur du soleil éblouisse ma pupille. Au loin, un type en surpoids fait son footing et se dirige vers moi. Arrivé à mon niveau, je l’entends respirer comme une ventouse percée, les yeux rivés sur le début du pont, il a l’air d’en chier grave !
À ce moment, je me dis que le type doit avoir un niveau de surmotivation extrême pour atteindre son objectif. Mais à ce niveau-là, c’est bien plus que de la motivation. Et c’est ce côté là que j’aime chez les ricains, ils croient en ce qu’ils font et sont optimistes. Je ne dis pas que cet être optimiste ne réussira pas, je souligne juste l’impression de force de persuasion, qu’il m’a donnée. Ça m’a renvoyé à mes objectifs fixés à la naissance de ce blog : arrêter de râler, être optimiste, de bonne humeur, et atteindre moi aussi mes buts.
En France aussi, j’observe qu’il y a de plus en plus de personnes qui prennent conscience qu’être optimiste est un mode de pensée plus sain, meilleur pour la santé mentale et physique. Un mode de pensée qui améliore leur perception de la vie et des choses qui les entourent.
Refusant de se faire contaminer par la morosité ambiante française, interdisant de se faire envahir par certains schémas de pensées que certains du baby-boom continue d’entretenir en reproduisant inlassablement les mêmes comportements humains dégueulasses ! Ce sont des gens qui ont décidé d’être optimistes, car comme le disait Voltaire, c’est bon pour la santé ! C’est le cas de beaucoup de personnes de mon entourage qui s’en rendent compte à 30 ans. Et tant mieux ! Et c’est aussi le cas de Julie. Julie est blogueuse depuis juillet et a choisi un thème qui m’est cher: justement l’optimisme !
Présente-nous ta personne, qui es-tu chère Julie ?

Choisir d’être optimiste c’est se sentir mieux !
J’ai 33 ans, l’âge du Christ, l’âge du bonheur paraît-il et je vis à Montpellier depuis 10 ans maintenant. Ma ville de cœur où j’ai rencontré mon compagnon, où ma fille est née et où je me sens bien. J’y coule des jours heureux avec ma petite famille bien que l’envie de partir quelque temps à l’étranger me titille de plus en plus.

Choisir d’être optimiste c’est se sentir mieux !
On a tendance à croire que les gens du sud sont plus heureux, optimistes et de bonne humeur qu’ailleurs, comment étais-tu avant d’être optimiste?
Je n’ai pas toujours vécu au soleil comme je n’ai pas toujours été optimiste ! Depuis mes 18 ans, j’ai toujours dit que j’irai habiter dans le sud. Il paraît que la misère est moins pénible au soleil 😉
J’ai choisi la ville de Montpellier quand j’ai eu 22 ans sur un coup de tête. Je n’y connaissais personne, je n’y avais jamais mis les pieds et pourtant j’avais décidé d’aller vivre là-bas l’année suivante. J’ai postulé pour un Master en marketing et j’ai été prise alors ça m’a confortée dans mon choix.
Je me laissais facilement abattre au premier obstacle…
À ce moment-là de ma vie, j’étais assez négative. Je me laissais facilement abattre au premier obstacle, j’étais sans cesse pendue au téléphone avec mes meilleurs amis dès que ça n’allait pas, j’avais du mal à prendre des décisions par moi-même et j’attachais beaucoup trop d’importance à ce que les autres pouvaient penser ou dire de moi…
Je ne m’étais pas trop plu à Grenoble, une ville que je trouvais trop froide dans tous les sens du terme et qui ne me ressemblait pas. J’avais besoin de m’éloigner de ma région natale, de recommencer à zéro, de repartir sur de nouvelles bases déjà en 2004. Joli portrait, n’est-ce pas ? En fait, j’étais tout ce que je ne supporte qu’avec beaucoup de mal aujourd’hui chez les autres. Je suis un peu comme ces anciens gros fumeurs qui ne supportent plus l’odeur de la cigarette !
Quelles sont les raisons qui t’ont poussée à devenir optimiste ? Si je connais la recette de l’optimisme ce n’est pas le cas pour tout le monde et beaucoup aimeraient le savoir, alors comment tu t’y es prise pour être optimiste ?
Avec le recul, je crois que ça m’est plutôt tombé dessus. À partir de fin 2010, j’ai reçu une succession de claques qui ont entraîné chacune une série de déclics chez moi. Grâce à une rupture conventionnelle, j’ai quitté mon emploi de l’époque qui ne me convenait plus. À cause de lui, j’allais à l’encontre de mes principes presque tous les jours et je ne le supportais plus. J’en suis sortie usée psychologiquement.
Un mois après, je fêtais mes 30 ans. Je les ai super mal vécus, puis comme je me traînais aussi des casseroles de mon enfance, je m’étais enfin décidée à consulter une psychologue à la même période tout en reprenant une formation professionnelle. Afin de répondre à cette question : comment avoir confiance en soi ?
Je crois que j’en ai juste eu marre de me plaindre
À cette époque-là, je ne voyais que le côté négatif des choses. J’avais l’impression d’être une ratée tout ça parce que j’étais au chômage à 30 ans et que j’étais perdue au niveau professionnel. En réalité, la situation était loin d’être aussi dramatique.
À 30 ans, j’avais aussi un compagnon aimant, nous étions devenus les parents d’une merveilleuse petite fille quelques années plus tôt, propriétaires depuis peu, des amis fidèles à nos côtés, tout ce petit monde était en bonne santé. Bref, pas de quoi se lamenter ! Je crois que j’en ai juste eu marre de me plaindre, je ne me supportais plus moi-même.
As-tu eu peur de devenir optimiste, de changer pour du positif ? As-tu redouté le regard des
autres ? Aussi, qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis que tu as appris à être optimiste ? Comment est-ce que tu te sens maintenant ? Et surtout vis-à-vis de ton avenir ?
Non, je ne me suis même pas posé ce genre de questions. Tout s’est fait très naturellement. Les prises de conscience se sont enchainées et j’ai eu l’impression d’évoluer très vite. J’ai repris confiance en moi, appris à lâcher prise, me suis détachée du regard des autres et j’ai surtout appris à dire NON.
Je suis juste devenue moi

Choisir d’être optimiste c’est se sentir mieux !
Je crois que je n’ai pas changé en réalité, je suis juste devenue moi, celle que j’avais toujours été, mais qui n’osait pas s’affirmer. Je suis plus confiante quant à mon avenir, même si rien n’est encore stable au niveau professionnel, je stresse beaucoup moins qu’avant.
J’essaye de rester le plus possible dans le moment présent et de ne pas trop me projeter. Quand je le fais, je me dis qu’il n’y a pas de raison que ça se passe mal, que jusqu’à présent j’ai toujours réussi à trouver des solutions alors qu’on verra le moment venu. Pas besoin de se créer de faux problèmes en voulant anticiper des situations. En plus par expérience, ça ne se passe jamais comme on l’a imaginé alors à quoi bon se tracasser inutilement!
Que penses-tu des personnes qui pensent qu’être optimiste est une personne candide, naïve, et déconnectée de la réalité ?
Je me dis qu’ils n’ont rien compris et n’ont pas la bonne définition de ce qu’est l’optimisme. J’ai d’ailleurs consacré un article à ce sujet intitulé « C’est quoi un optimiste ? » sur mon blog.
Qu’est-ce qui t’a amenée à bloguer sur le thème de comment être optimiste ?
Je suis une formation webmarketing chez Objectif 3W depuis fin avril 2014. Nous devions dans ce cadre monter un projet de blog sur le thème de notre choix. Cette thématique me permettait de parler aussi bien d’activités que j’avais pu tester, que de musique, de lecture, de spiritualité ou encore de psychologie.
J’avais envie de partager mes expériences avec d’autres optimistes, d’autres anciens pessimistes donc il y a aussi des témoignages chaque mois. Je vois que ça marche puisque tu as pris contact avec moi au bout de seulement un mois et demi. Tu m’en vois ravie !
Enormément de gens se complaisent dans leur malheur…
As-tu des trucs et astuces à partager à quelqu’un qui chercherait à être optimiste dans sa vie ?
Il y a beaucoup de choses qui rentrent en ligne de compte. Selon moi, c’est avant tout une histoire de volonté. C’est triste, mais je crois qu’énormément de gens se complaisent dans leur malheur, car ça leur donne une raison d’exister. Une mauvaise raison, mais en se plaignant, ils trouvent toujours des âmes compatissantes pour s’occuper d’eux, leur accorder de l’attention.
Pour que cela fonctionne, il faut aussi s’entourer de personnes positives.
J’ai de la peine pour ces personnes-là. Après, il y a celles qui ont vraiment vécu des événements douloureux, dont je fais partie et à qui il faut du temps pour que tout cela fasse son cheminement. Pour que cela fonctionne, il faut aussi s’entourer de personnes positives.
Quand je dis s’entourer de personnes positives, cela implique aussi de fuir les personnes toxiques, celles qui nous rabaissent et nous font douter de nos capacités, celles qui nous culpabilisent, les manipulateurs, les fausses victimes, les menteurs, mais aussi les gens qui se plaignent sans arrêt. Ces gens nous vampirisent et nous vident de notre énergie !
Evidemment, s’informer, il y a nombre de livres sur le sujet et parfois se faire aider par une tierce personne est nécessaire. Je n’ai pas vraiment de recette miracle, chacun à sa propre façon d’appréhender la vie.
Pour ma part, j’estime avoir perdu suffisamment de temps en étant négative, maintenant je veux vivre pleinement, pour moi, pas pour les autres et profiter du temps qu’il me reste pour réaliser un maximum de rêves.
Retrouvez Julie sur son blog : http://etre-optimiste.fr/