#8 – Comment vivre avec soi-même et la solitude?
Comment vivre avec soi-même et la solitude?

#8 – Comment vivre avec soi-même et la solitude?

 

Comment vivre avec soi-même et la solitude?

Comment vivre avec soi-même et la solitude?

J’ai aujourd’hui décidé d’écrire cet article suite à mon prochain départ en solo pour le Canada et le Brésil, et pour honorer un tournant de ma vie qui a eu lieu il y a 4 ans dans la région de Montréal. Je souhaite le partager avec vous.

Il faut l’admettre, la solitude est perçue comme un drame chez certaines personnes. Ça l’était pour moi. Il m’est arrivé de devenir fou à rester seul chez moi un samedi soir, et de me dire: “Hey ! Mais j’ai 300 potes facebook, et je suis seul chez moi un samedi soir… c’est pas un peu moche ça ?!”. A l’heure d’internet, peu importe où vous vivez, la solitude peut vous donner le sentiment d’être seul ou rejeté.

Ça ne vous est jamais arrivé d’être au sein d’un groupe et pourtant de vous sentir seul?

Moi oui, et plus d’une fois! Nous avons beau vivre dans une société moderne, nous sommes seuls. Nous sommes fondus dans la masse, notre vision de la vie est centrée autour d’elle, nous standardisons et stéréotypons tout, et ça nous isole.

 

3 conseils à suivre si vous vous sentez seul en groupe:

Savoir être en groupe :

  • Supprimez toute forme de préjugé que vous pouvez avoir. ex: Vous vous dites quelque part que telle personne à une tête de con donc il/elle doit l’être… vous ne lui adressez pas la parole, grossière erreur!
  • Orientez-vous vers les autres de manière positive. ex: Ouvrez vous aux personnes qui vous parlent ou à qui vous parlez, soyez sympathique sans être lourd.
  • Apprenez des autres, vous n’avez qu’à y gagner. ex: J’ai rencontré des personnes qui m’ont permis de découvrir des bons plans, de me cultiver, et d’être la personne que je suis.

Mais il existe une solitude qui n’est pas démoralisante et destructrice. Juin 2008, je pars travailler plusieurs mois dans la région de Montréal. J’arrive dans une ville loin de tout, hébergé par un vieil habitant d’une 60aine d’années antipathique (hébergement trouvé par ma boite), aigri de la vie, dont l’amabilité a sa réputation dans toute la ville. Son premier mot a été de me dire « T’as mon chèque ? ».

Son accueil chaleureux (ironique), la tranquillité de la ville (1h de Montréal en bus), m’ont fait douter de mon choix d’être venu au Canada, j’ai tout d’un coup, à ce moment précis eu le contrecoup de 4 mois de préparation de mon voyage. Faut me comprendre, je suis dans une maison qui devait être une coloc entre jeunes, au lieu de me retrouver avec papi brossard grincheux, seul dans ma chambre vide, excepté un paquet de mouchoir sur la commode en guise de bienvenue… 5 minutes après je comprends la place stratégique de ce paquet (heureusement pour moi, ça n’était pas une corde). J’ai craqué comme une fillette.

Je me retrouve ainsi seul en face à face avec moi même, sans moyen de communiquer, loin de mon pays, loin de la foule, loin du bruit, loin de tout. C’est la première fois de ma vie que ça m’arrive. J’ai rendu possible un dialogue interne avec moi même (sans être schizo). Je me dis pour me raisonner, « Hey, je suis au Canada, alors qu’il y a des hommes en prison… » ça fonctionne de suite, il suffit d’une phrase ! Apaisé, je laisse parler ce qu’il y avait de plus unique en moi, et j’ai appris quelque chose qui m’a changé, à vie : communiquer avec moi-même. La solitude m’a été bénéfique, car elle m’a isolé de ce qui m’isole (vous me suivez?), j’ai appris à vivre avec moi-même, à me connaître, et à ne plus prendre la solitude comme un drame. Blaise Pascal a écrit un jour :

“Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre”.

C’est à dire que le drame pour l’homme vient du fait qu’il ne soit pas capable de rester seul avec lui-même 24h dans une chambre (ça sous-entend, sans télephone, sans ordi, sans internet, sans tv…). Je suis fier de ne plus faire partie de cet adage, ça me donne l’impression d’être un sur-homme (j’en fais juste des caisses), mais ça a été une victoire sur moi-même et la solitude, je peux dire que je l’ai fait, c’était très dur, mais j’en suis ressorti changé et grandi.

« Le langage s’apprend dans la solitude. La relation à l’autre également. Car le langage comme l’autre commencent non pas hors de nous, mais en nous. »

Je ne saurais mieux résumer la chose!

Maintenant 3 conseils à suivre si vous êtes tout seul:

En tête à tête avec vous-même :

  • Apprenez à vivre avec vous-même
  • Communiquez positivement avec vous-même
  • La solitude n’est pas une fatalité

Et vous? comment vivez-vous la solitude ? Avez-vous déjà vécu une expérience qui a changé votre regard sur vous-même ?