
Être amoureux aujourd’hui
Il y a des mots qui mettent de bonne humeur, des messages qui mettent le sourire pour la semaine comme Miss Blemish, des écrits qui résonnent dans notre cerveau au point de s’en souvenir des années après, et ce dimanche j’ai été touché de l’article du blog de Machaocanada. Elle m’avoue que mon blog a contribué à changer son état d’esprit et à sa vision des choses. Il n’y a pas plus belle satisfaction et gratification que l’idée de savoir qu’on puisse contribuer à améliorer la vie des autres ne serait ce que de 1%. Et lundi matin, c’était au tour de Fernanda de me répondre suite à sa réflexion sur mon article intitulé “Quand hommes et femmes se cherchent sans se trouver“. Je l’ai lu avec plaisir dans les transports où j’ai été le seul à sourire comme un gogol (Comme d’hab !). Je souhaitai donc vous le partager car c’est un article plein de vérités et de bon sens, qui ne vous laissera certainement pas sans réactions et peut être même sans réponses à la question : Comment être amoureux aujourd’hui ?
Je vous laisse avec la réponse de Fernanda. Avertissement :Attention les mirettes “ça envoie du steak !”
Lettre à JordanE
« Mon bon pote,
j’ai lu ton dernier article. J’ai kiffé, tu penses bien, il y avait encore un chat … (J’essaie d’arrêter !)
J’ai kiffé aussi parce que c’est une thématique qui m’est chère. Les hommes et les femmes qui viennent de la même planète mais ne vont pas dans la même direction.
Les femmes et leurs exigences. Les hommes et leur lâcheté. Désir, passion, amour, illusion …Je crois que tout cela n’est que plusieurs facettes d’une même réalité.
Au départ, on s’attend toujours à rencontrer l’autre. Mais on a peur. Peur de sourire, peur de soutenir un regard. Je m’en suis rendue compte durant mon séjour parisien : c’est péché de se regarder dans les transports en commun.
On privilégie alors les relations épistolaires. Parce que c’est plus facile de se dévoiler à un inconnu; et d’écrire le scénario idéal. Et puis le monde aujourd’hui, est un village à l’heure d’Internet. C’est plus facile de se dire, de se (la) raconter, plutôt que d’être. La peur, encore … Tu dis vrai quand tu parles des jeux de séduction qui n’existent plus. C’est quand même réducteur de ne voir l’autre que comme un sex toy rechargeable.
D’ailleurs, les rencontres ne sont plus guère que sexuelles. L’autre comble un vide, répond à une pulsion. C’est comme une envie de McDalle quand tu es enceinte … Pathétique.
JordanE, je pourrais continuer à pleurnicher longtemps, je sais que tu adores ça (lol). Mais, je vais tenter pour une fois l’optimisme, qui est ma vraie nature.
Il me semble que ces exigences accumulées, ces lâchetés, ces chasses interminables « plus intéressantes que la prise » (moi je suis une vache, j’attends dans le pré, pas besoin de chasser …) proviennent d’une peur ancestrale d’être abandonné, de rester seul. Comme un besoin viscéral de dire « moi je suis cap d’aller vers toi ».
Quant à la capacité de rester …
Tu sais, on « déséduque » les filles en leur disant qu’elles doivent absolument avoir une sexualité libérée, masculine. Et on en fait des sacs à foutre. On oublie qu‘une femme tombe amoureuse en faisant l’amour, l’ocytocine, notre hormone favorite, cette salope, nous lie fermement au plus parfait fils de pute. Alors, en pensant trouver la liberté de choisir, en passant de bite en bite, elles finissent seules et désabusées. Exichiantes comme tu dis.
Finalement, on ne sait pas trop ce que vous attendez, vous les mecs. Je crois simplement que dans la chasse, c’est le processus d’approche qui est excitant : un animal mort, quel intérêt ? On va en faire un trophée ? le poser là et l’oublier pour un autre safari. Alors j’ose dire que si les femmes s’attachent avec leurs fesses, les hommes se lient avec leur cerveau. Ouais, je dis ça ! Ouais ! Le fait est que nous ne pouvons pas sempiternellement vous faire courir. Alors, plutôt que devenir ce trophée, apprendre à susciter toujours en vous le désir de nous conquérir, non ?
Le désir … on le considère trop comme un truc à assouvir. Mais, et si ça pouvait être juste un vrai désir de l’autre, de le connaître, de le reconnaître, de le faire grandir. Pas juste une levrette mal faite la tête dans la cuvette (rime à deux balles, mais la maitresse de mon ex-mari aimait bien …) (Oui ! J’ai déjà vu çà !)
Dis JordanE, tu es en passe de devenir un blogueur influent. (Ah oui ?) Alors, je me permets de te donner encore un tuyau. Il me semble que l’homme idéal existe. Et ce que je vais te dire vaut pour la femme idéale.
Naturellement, il faut quand même qu’il soit agréable de sa personne. Je n’ai pas spécialement envie de repeupler la planète, mais bon j’aime bien me sentir comme une dinde après Thanksgiving …
Ce serait bien aussi qu’il ne fasse pas de bruits de bouche, ça m’énerve.
J’aime les hommes qui ont de l’esprit. Que veux-tu, mon clitoris est dans mon oreille … La finesse et l’ouverture d’esprit , un brin d’ambition, le désir d’accomplir ce qu’il aime.
Mais par dessus tout, un homme qui ait peur. Un homme qui assume d’avoir peur. Un homme qui me confiera sa peur. Car je crois qu’aimer, s’aimer, c’est faire confiance à l’autre. L’amour n’est rien d’autre que la rencontre de deux être abîmés pas la peur. Aimer c’est juste admettre qu’on a peur de faire souffrir l’autre et accepter qu’il nous confie ses craintes viscérales.
Tu sais, j’ai un profond respect pour les mecs qui ne perdent pas de temps et me disent clairement qu’ils veulent un plan cul. Il faut du culot et une sacrée mésestime de soi pour se présenter à quelqu’un comme n’étant qu’une bite sur pattes. Et crois moi, j’aurais pu faire des castings de boulards quand je vois la bitothèque constituée rien qu’à partir de la question : “parle moi de toi”. Affligeant, non ? (Wo ! La routine quoi !)
Moi aussi, j’ai envie de rencontrer quelqu’un. Je voudrais qu’il ait envie de me connaitre, qu’il me laisse me promener à loisir dans sa vie. Je voudrais qu’on donne à nos âmes le soin de se rencontrer avant que ne s’unissent nos corps. Ainsi, il aurait le temps de m’aimer, même quand je ne suis pas épilée au poil près, apprendre que même quand je suis de mauvaise humeur le matin, un rien peut me faire rire.
Finalement, l’autre idéal, c’est juste celui à qui tu n’as pas peur de tout donner, sans masque ni fard …
Elle n’est pas si loin que ça ta femme idéale … mais pas forcément à Paris …
Je te fais de gros bisous. » ( Merci ! 🙂 )
Retrouvez les blogs de :
Macha : http://machaocanada.wordpress.com/
et
Fernanda : http://lecarnetdefernanda.wordpress.com
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