#17 – Comment aborder la mort?
Comment aborder la mort?

#17 – Comment aborder la mort?

Comment aborder la mort?

Comment aborder la mort ?

Je profites qu’on soit le jour de la fête des morts, et la Toussaint  pour publier cet article. Sinon jamais je le ferais. C’est un article un peu particulier que j’écris! Je souhaite le dédier à une amie. J’espère que ça l’aidera, ainsi qu’à vous-même.

Ça ne va pas être très joyeux, et ne va pas vous faire pouffer de rire comme une dinde, mais il reste toujours centré sur l’humeur.

Ça ne s’applique pas à tous les cas, malheureusement… A prendre donc comme un écrit apaisant même si ça ne consolera jamais la disparition de quelqu’un.

Comment aborder la mort?

J’étais en train d’écrire un article, lorsque je reçois un SMS d’une de mes très bonnes amies. Elle m’annonce qu’elle a perdu son père d’un infarctus. Je ne réalise pas encore. Son message a été tellement poignant, j’ai lu un message d’une petite fille perdue, tellement émouvant que j’en ai eu les yeux qui piquaient. Je l’ai appelé en pensant ingénument qu’elle me répondrait. Je lui laisse un message de soutien, mais vous savez ce que c’est… ça réconforte le temps de l’écoute, nous savons tous ce que ça fait de perdre un être cher.
Et je tiens à vous partager un moment de ma vie qui a été très dur aussi. J’ai perdu un parent des suites d’un cancer. Une personne énergique, sportif, bon vivant, le genre de personne toujours de bonne humeur, un érudit captivant, qu’on écoutait avec le sourire et qui ne laisse pas démontrer ses émotions. Je l’ai perdu la nuit précédent le réveillon de noël (je vous l’avais dit que ça n’allait pas être funky!).

Quelques jours plus tard, nous sommes allés dans son “chez lui”. Je rentre dans sa chambre laissée telle quelle (je vous évite les détails de mon état d’esprit). Sur sa commode, près de son lit, s’y trouve un livre. Comme si il avait été laissé non pas par hasard ici. Ce livre est un livre de philosophie de la vie. Pour la morale individuelle. Ça a été le dernier qu’il a lu. Je l’ai gardé précieusement et je l’ai lu, il m’a permis d’appréhender sa mort. De tourner mon état d’esprit différemment : Ce livre aborde des thèmes de la vie. Les thèmes les plus marquants sont centrés autour de ces questions: est ce que la souffrance permet à l’homme de grandir ? et est-il inutile de penser à la mort?

J’ai dévoré ce livre. Voici ce qu’il dit :

Face à la souffrance humaine, il existe deux réactions.

La première consiste à la rationaliser, en disant qu’elle grandit l’homme. Parce que, pense-t-on, celle-ci permet de rencontrer la réalité et de savoir jusqu’où on peut aller, quand elle ne permet pas de faire de nous des hommes, voire de dépasser la condition humaine.

La seconde réaction, au contraire, consiste à la fuir, en s’efforçant de construire un monde heureux où l’individu puisse s’épanouir en donnant le sens qu’il veut à la vie.

Ces deux réactions face à la souffrance peuvent se comprendre. Parfois, c’est confronté à l’épreuve que nous prenons la mesure de nos limites. Si bien qu’une épreuve peut s’avérer utile. Reste que, le plus souvent, c’est le bonheur que nous recherchons et l’épreuve que nous fuyons. Ce qu’on ne saurait reprocher à quiconque sans hypocrisie. Toutefois, on ne saurait en rester là. Car deux problèmes majeurs se posent. Si la souffrance est un rappel à l’ordre pour certains, le plus souvent elle est une tragédie pour la plupart d’entre nous en étant ce qui brise soit le corps, soit l’âme. Trouver dans ces conditions la souffrance bonne revient à trouver bon ce qui fait du mal à l’humanité.

– La pensée et la mort

D’une façon générale, deux obstacles nous guettent concernant la mort.

Le premier consiste à l’objectiver en ne voyant en elle qu’un phénomène naturel utile au renouvellement de l’espèce.

Le second consiste à en faire une affaire subjective en ne voyant plus en elle que la tragédie de notre disparition ainsi que de celle des êtres que nous aimons.

Ces deux attitudes conduisent à nous faire manquer la mort. Celle-ci “est” au sens fort du terme. Signe que l’être est plus fort que le néant. Certains l’ont compris. Au moment de mourir, ils sont sereins. Ils ont compris que le néant n’a pas le dernier mot. Et, l’ayant compris, ils apaisent leur entourage d’une façon miraculeuse.

Un Belge que j’ai rencontré à Rio m’a raconté la manière dont il a vécu le décès de son père. Celui-ci, se sachant mourant, a eu une longue conversation avec son fils. Il lui dit qu’il ferait en sorte, une fois parti, que la vie de son fils soit meilleure. C’est cette conversation avec son père qui l’a apaisé, car ce dernier est parti serein, et son fils fait aujourd’hui ce qu’il aurait voulu qu’il fasse. Sa souffrance lui a permis de rationaliser en se disant que ça le grandissait. Nous étions en haut du pain de sucre, j’en suis redescendu déprimé. C’est pourtant la vie. Il faut malheureusement accepter cette chose qu’est la mort, et continuer à vivre, car le plus bel hommage à rendre à nos défunts, est de continuer à vivre chaque jour pleinement.

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