Adopte un chômeur (part 2)
Adopte un chômeur

Adopte un chômeur (part 2)

Adopte un chômeur

Adopte un chômeur

C’est pas facile d’appréhender le chômage et de garder le moral “quand on peine à retrouver un emploi et qu’on essuie refus sur refus”, c’est ce que m’a un jour confessé une internaute. En l’écoutant, je me suis revu 4 années en arrière le cul vissé sur mon canap’ en train de dépérir chez moi comme une vieille chips toute molle au fond du paquet.

Avant d’aborder le sujet du feeling, quand on y réfléchit bien, il y a dans le chômage comme des points de similitudes avec les relations sentimentales. Recevoir un refus, c’est comme en quelque sorte se prendre un râteau, on en prend un coup à son égo. Mais alors qu’en est-il au bout du 50ème? On finit par admettre qu’on est moche et qu’on a le charisme d’un beignet? Sans parler du premier rendez-vous où on est paralysé par la peur. La peur de l’échec, la peur de ne pas plaire, la peur d’avoir peur, mais par-dessus tout la peur de rester au chômage. Et dans mon cas, je foirais tout. Et quand ça ne fonctionne pas, “C’est un peu comme lorsqu’on se fait plaquer : on reste en pyjama à écouter du Brel ou Adele et on ouvre son plus gros pack de glace. Rien que d’aller se laver est un signe de réel progrès dans ces moments-là.”

J’en avais ras la pâquerette de toujours finir dans les deux derniers, ou qu’on me dise “votre profil nous intéressait mais on a choisi quelqu’un d’autre”… ENCU…ENCORE!!! Il était évident que quelque chose ne plaisait pas chez moi. Que les autres avaient quelque chose que je n’avais pas. Je n’étais pourtant pas plus con qu’un autre. Et en plus je suivais sur Internet absolument tous les conseils pour me permettre de maintenir psychologiquement, paraître positif ou appréhender le chômage avec des astuces comme:

Continuer à se lever à une heure fixe le matin 8h30/9h

Conserver une image de soi, en évitant de rester en pyjama toute la journée, et de se laver (oui c’est pas forcément un automatisme)

De faire du sport, manger équilibré

Rechercher du travail à horaires fixes

Continuer de me cultiver, d’être créatif, etc…

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Mais quand le moral n’est pas au top c’est difficile. Entre les moments de doute, de baisse d’estime de soi liés aux innombrables refus, ma confiance en moi diminuait, laissant la place à la peur.

Donc, comme mon pote m’avait indiqué que le feeling pouvait être l’une des clefs principales de la réussite, je m’y suis intéressé. J’ai travaillé comme un ouvrier chinois sur le sujet. Et j’ai découvert que le feeling est lié à la motivation, et la motivation à l’estime de soi-même.

Il a fallu que je rehausse cette estime de moi-même, en me rappelant de ce que je valais. Et que je sois plus serein en apprenant à gérer mon stress de cochon prêt à se faire égorger sur la question de mon ambition et motivation au poste. Car répondre par un “Bah! j’ai besoin de manger connard!” n’est pas très productif. Alors, j’ai mis à plat mes objectifs, plutôt que de me focaliser sur des réponses toutes faites à des questions classiques. Réciter un texte n’a jamais été efficace. Et puis, les recruteurs adorent vous entendre parler de vos projets, de vos ambitions, et de votre capacité à vous projeter dans l’entreprise, bref votre aisance (En fonction du métier, préparez-vous à des mises en situations). Il est suggérer à mes clients l’utilisation d’une méthodologie très simple pour fixer les objectifs. C’est la méthode SMART. Je vous la préconise.

Ayez toujours un projet, qu’il soit professionnel (Ex: Monter votre web-entreprise) ou personnel (Ex: Un blog) et écrivez-le car être porté par un projet professionnel et personnel constitue la locomotive de votre motivation. J’ai organisé mes journées de manière à ce que la recherche ne me bouffe pas trop mon temps. Faut arrêter! Être au chômage n’est pas une honte! C’est une occasion pour vous recentrer sur vous-même. Aujourd’hui, en tant que salarié, je me plains de ne pas avoir assez de temps.

Je me suis conditionné de manière à faire croire à la fricassée de cervelle qui me servait de cerveau que j’étais au chômage sans y être. Un de mes principaux soucis est que j’avais trop tendance à me mettre la pression en me répétant “il faut absolument que j’ai ce poste”, “Je veux ce poste il est fait pour moi!“, “J’en veux plus et j’en peux plus du chômage”, et en me focalisant sur la peur de l’échec, plutôt que sur mon aptitude à réussir. J’ai donc commencé par abandonner ma fourrure d’ourson mal léché et je suis sorti de ma caverne d’hibernation en reprenant ma vie sociale comme si de rien n’était, car j’avais trop tendance à fuir le regard des autres, et les questions habituelles du genre “Alors? T’es toujours au chômage?”, me saoulaient.

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J’ai repris la musique pour me changer les idées et stimuler ma créativité, j’ai continué le sport pour gérer mon stress, et j’ai surtout communiqué autour de moi. Mais communiqué efficacement.

Sans rentrer dans un processus de victimisation en jouant au caliméro du chômage, j’ai fait tourner l’information qu’il fallait que je travaille pour me stimuler intellectuellement, et psychologiquement et ce dans n’importe quel boulot. Ne sous-estimez jamais la puissance du bouche à oreille, car un(e) ami(e), une connaissance, un voisin, un ancien prof, un(e) ex peut servir de personne relais potentielle, selon moi la moitié des opportunités professionnelles sont du piston. Mais avant tout, gardez le contact avec votre entourage, sans vous voir comme un(e) pestiféré(e). Ou de penser que vous allez les déranger, car ils ont un boulot, un partenaire, un enfant, etc…

Ou encore de vous dire “qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter puisque je suis toujours au chômage et rien ne se passe”. D’où la nécessité d’être actif dans votre inactivité! N’attendez pas que les autres vous contactent quand ils le sentent. Allez prendre des news, allez chercher des infos qui peut-être de fil en aiguille changeront votre situation… Mais ne communiquez pas n’importe comment. Il ne s’agit pas de quémander un travail à votre entourage, mais de tenir un discours positif en affirmant que vous apporterez de la valeur ajouté à la personne qui vous filera un taf, et qu’il ne le regrettera pas, donnez une image de bosseur(euse). Résultat, un soir d’un 31 décembre, un ami m’a avoué l’éventualité qu’il puisse avoir besoin d’un assistant pour l’aider dans son travail. Je me suis dis, “assister mon pote qui a le même âge que moi, ca va être compliqué, et si ça se passait mal“… Il a entendu et bien interprété mon appel de détresse, enfin plutôt mon discours, en se disant qu’à partir de là, ça ne peut que bien se passer. Bref j’ai accepté ce CDD même si le poste était bien en-dessous de mes qualifs, il m’a permis de mettre un pied à l’étrier, ma situation était en train de changer, à partir de ce jour l’effet boule de neige fut enclenché. Résultat, grâce à cette opportunité que j’ai su saisir, j’ai décroché par la suite mon premier CDI, je vous expliquerai la suite dans l’article suivant.


La solution au chômage, c’est toi: Un bon livre qui permet de reprendre confiance en soi, le tout tourné autour de l’humour.


2 minutes pour bien se vendre & convaincre en moins de 2 minutes: Deux livres complémentaires qui m’ont aidé à structurer mon discours, mes idées et mes objectifs pour être convaincant lors des mes entretiens et faire preuve de plus d’assurance.

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