
Adopte un chômeur
Le chômage! Cette pourriture destructrice qui pour moi s’apparente à des sables mouvants. Plus vous y restez, plus vous paniquez, et plus vous avez du mal à en sortir. Personnellement, ça a été un des moments les plus moisis de ma vie. Pour avoir fait du recrutement auparavant, et réussi 80% des entretiens en tant que candidat à un poste, je pouvais dire que j’arrivais à mes fins sans difficultés. Puis la réalité de la crise du marché de l’emploi m’a rattrapé en me taclant dans le dos comme un joueur de foot italien, et la chute a été longue et douloureuse… Décembre 2008, fraîchement diplômé à mon retour du Canada (en plein dans la crise), je suis resté toute l’année 2009 sans jamais dépasser le premier entretien (si une fois).
Mon CV de Jeune diplômé pour quelques entretiens, face à 500 autres chacals… pardon candidatures pour le même poste (dixit un recruteur), une concurrence plus expérimentée que moi. C’est sûr, ça réduit les probabilités de chances d’obtention de job… Et Alléluia! Un jour un employeur m’a pourtant donné une chance, j’y suis allé avec un autre état d’esprit que d’habitude et j’ai obtenu le poste après deux niveaux d’entretiens! ET BAAAAM! Ça a fait des chocapic! Alors comment j’ai réussi à vivre mon chômage et à en sortir en amadouant les deux bestiaux du recrutement? Et bien je vais vous l’expliquer.
D’abord il y a des phases dans le chômage. Au départ, je me disais: “C’est bon je suis en vacances! Pump It Up! C’est la fête! Je trouverai facilement. La crise?! je lui pisse à l’arrêt!”, j’étais confiant en mes capacités et plein d’optimisme. Puis ensuite l’euphorie commence à s’user. Mes premières candidatures échouées commencent à me préoccuper, quasi toute ma promo trouve un taf et je vois un peu plus la crise revenir vers moi en me disant “Qui est-ce qui me pisse à l’arrêt?”. Je devenais conscient avec inquiétude que le temps passe, et qu’une inertie comme psychologiquement abrutissante m’envahissait jour après jour. Mon estime et ma confiance en prenant un grand coup, je me sentais sous-évalué, déprimé, inutile, bref comme une vieille merde.
Et certains de votre entourage sont là pour vous le rappeler: “Ha ba si t’es au chômage, c’est de ta faute!” ou “T’es trop exigeant! Prend le premier truc!” ou “Pas de taf, pas d’appart, (pas de meufs) vous êtes un winner et c’est gagné!”… Mais ouiiii!!! J’adore ne rien faire de mes journées (Le sport ça va 30 sec.) et ne pas gagner d’argent en repoussant un peu plus mes années de retraite. Ces trois phrases citées en haut viennent toutes de la bouche de personnes qui n’ont jamais connu le chômage de leur vie ou qui n’ont pas le même niveau scolaire que moi. Et malheureusement le vent à tourné pour l’un d’entre eux, il comprend aujourd’hui ce que j’ai vécu. Ceci dit, la mentalité Française vis-à-vis des chômeurs en recherche active et ses amalgames ne sont pas le sujet.
Puis un autre jour, un ami m’a dit “Mais pourquoi tu prépares tes entretiens? Moi, je n’en ai jamais préparé un seul de ma vie, tout est une question de feeling!”. Feeling!? (La chanson?) Je ne m’étais jamais concentré sur ce point pendant mes entretiens. L’apparence de mon CV: oui! Mon apparence vestimentaire: oui! Mon discours: oui! Mais jamais le feeling, et il est vrai qu’en y réfléchissant bien toutes les fois, où j’ai décroché un poste était parce que le feeling avec mon interlocuteur était bien passé. Surtout que le travail pour moi est deux fois plus dur, car je n’ai pas vraiment la tête de l’emploi. J’ai donc pris cette donne en compte, mais le souci c’est: Comment faire passer un bon feeling au recruteur quand on passe ses journées à se dévaluer, et à déprimer? Et à quoi ça correspond?
Le feeling c’est avant tout l’impression d’être sur la même longueur d’onde. C’est pareil qu’en amour, pour moi un entretien de recrutement c’est le speed dating du travail, ce sont les mêmes rouages et principes. Tout est une histoire de séduction. Avez-vous déjà réussi à séduire quelqu’un du sexe opposé quand vous êtes un légume négatif et déprimé qui broie du noir, même bien habillé? Moi non! Même en essayant de faire bonne figure, ça ne prend pas. Je n’ai jamais vécu de plus grande et longue traversée du désert sexuel que quand j’étais déprimé. Alors j’ai décidé de travailler le fond plus que la forme (Sans vilain jeu de mots). Puisque le feeling est un phénomène intrinsèque qui s’apparente au modjo pro, je me suis créé les conditions pour corriger mon état dépressif.
Il fallait que je sois dans un état d’esprit positif, et que mon esprit soit vif. Pour ça il me fallait travailler ma répartie, mes peurs, mon stress, mon humeur, et communiquer un maximum d’enthousiasme pour pouvoir cibler les attentes du recruteur, et lui dire ce qu’il voulait entendre. Mais avant cela il faut avant tout savoir se maintenir psychologiquement dans cette période du chômage. Je vous expliquerai quelques trucs qui ont permis à certaines personnes et moi-même d’appréhender le chômage, en attendant je ne peux que vous conseiller ces deux livres qui m’ont aider, voyez donc en cliquant sur les encarts Amazon ci-dessous…
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Tu connais quelqu’un au chômage et tu as aimé cet article ? Alors tu te dois de lui partager ! c’est ton devoir jeune padawan !